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18 novembre 2011

FRELON ASIATIQUE, PESTICIDES, ABEILLES MORTES: BRUNO LEMAIRE ATTAQUE A LA MATINALE DE FRANCE INTER HIER

En pleine crise du frelon asiatique, le ministre de l'Agriculture est venu à la matinale de France Inter mercredi pour rassurer les apiculteurs (et aussi faire la promo de son nouveau livre). Las, il les a surtout mis en colère.
Bruno Le Maire avait pourtant bien choisi ses mots :
« Les apiculteurs ne sont certainement pas abandonnés. La préservation des populations d'abeilles en France fait partie des sujets importants. »
Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a l'impression que le ministre « ne sait plus comment faire pour se sortir de ce pétrin », où l'a mis le Conseil d'Etat en début d'année en annulant l'autorisation de mise sur le marché du Cruiser, cet insecticide de Syngenta qui « fout la trouille » aux apiculteurs.
Depuis, les apiculteurs n'ont pas obtenu d'entretien avec le ministre et malgré plus d'un million de signatures à la pétition européenne (et 200 000 en France), le Cruiser 350 reste autorisé.
A entendre le ministre, c'est à la science de trancher :
« Nous n'avons pas encore trouvé la raison réelle de la surmortalité des abeilles. Dès qu'on l'aura trouvé on prendra toutes les mesures. [...] Si j'ai le moindre soupçon, le moindre rapport qui établirait un lien clair entre le Cruiser et la mortalité je suspendrai les autorisations. »
Seule la position de Bruno Le Maire sur le frelon asiatique a donné satisfaction aux apiculteurs. Olivier Belval :
« Pour la première fois, le ministre semble être favorable au classement du frelon comme insecte nuisible. On attend des actes afin qu'ils soient piégés à la sortie de l'hiver, et l'été une aide à la localisation des nids. Pour l'instant, les pompiers refusent d'intervenir et faire détruire un nid est à la charge du propriétaire (cela peut coûter de 60 à 1 200 euros). »

En Italie, bye bye les pesticides, les abeilles meurent moins

Pour les apiculteurs, les preuves de la nocivité du pesticide existent, malgré l'avis positif donné par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui a permis l'autorisation. Le président de l'Unaf cite une étude réalisée à l'université de Bologne (Italie) selon laquelle :
« Après trois ans d'interdiction des insecticides néonicotinoïdes [dont fait partie le Cruiser, ndlr] sur le maïs, la mortalité des abeilles dans les régions maïsicoles est passée de 37,5% à 15%, alors que les mortalités sont de 30% en moyenne dans les autres pays de l'UE où ces familles de produits sont utilisés. »
Et quand Bruno Le Maire dit qu'il réévaluera chaque année l'autorisation du Cruiser, Olivier Belval a surtout l'impression que le ministre autorise Sygenta « à se servir du territoire français comme cobaye ». Et puis, quand il s'agira de faire le point sur la récolte de miel, au printemps, « ce sera précisément la campagne électorale », remarque l'Unaf.

Sans abeilles, « on sera mis à la diète »

L'autorisation du Cruiser sur le colza est incompréhensible pour les apiculteurs :
« Le colza est la plante la plus visitée par les abeilles au printemps, elle permet de développer énormément de colonies d'abeilles, et fournit la deuxième production derrière le tournesol, c'est de la provocation.
Dans les zones où le maïs est traité au Cruiser, on constate des mortalités de 30 à 60% (la moyenne nationale est de 30%) alors que dans les zones non-traitées, elle est de 15%. Ce n'est pas aux apiculteurs de prouver qu'il tue les abeilles mais à celui qui met sur le marché de prouver l'innocuité du produit.
Et si les produits phytosanitaires sont des produits de pharmacie, des techniciens devraient pouvoir dire les surfaces qui en ont besoin, certainement 10%, et pas autoriser en prévention un usage massif. »
Pour rappel, la surmortalité des abeilles met en cause notre alimentation, comme le rappelle l'Institut national de recherche en agronomie (Inra) :
« La production de plus des trois quarts des cultures, soit la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d'épices et de stimulants (café, cacao), bénéficie de l'activité pollinisatrice des animaux, alors qu'un quart n'en dépend pas du tout. [...] 35% de la production mondiale de nourriture résulte de la production de cultures dépendant des pollinisateurs. »
Olivier Belval résume :
« Si les abeilles disparaissaient, ce ne serait pas la fin de l'humanité, on serait mis à la diète. On passerait de l'abondance à la survie. »




07 septembre 2011

C’est la guerre !
Nous sommes en septembre, je lutte contre l'invasion du frelon asiatique !!!
Fantastique, incroyable et bouleversant ! C’est parfois une vingtaine d’individus qui interceptent les butineuses devant chaque ruche.
Après avoir testé plusieurs préparations et stratégies sélectives, je vous délivre la meilleure (simple et un peu surprenante) de mes expériences qui me permet de capturer une centaine de frelons en 24 heures dans un seul piège.
le plus efficace :
Prenez une bouteille à goulot large (de type jus de fruit)  versez y 20 cl d’eau chaude, ajoutez 40 grammes de miel environ (même de mauvaise qualité), mélangez et laissez simplement la bouteille ouverte dans la zone de combat !
Attention, ne sucrez pas trop car les abeilles pourraient s’y intéresser. A cette dose je ne prends que du frelon asiatique, les abeilles ne s'approchent pas. Je pense aussi que le mélange doit rapidement commencer à fermenter, ce qui intéresse le frelon (cet ivrogne !) et repousse l’abeille qui ne s’intéresse qu’a des sucs plus concentrés.
Voici une photo de mes « meilleures bouteilles » après seulement 24 heures d’action.
Faites aussi votre bonne action, relayez le sujet, ayez de l’imagination. Testez chez vous des pièges, des appâts et des stratégies. Je me ferais un plaisir de relayer les meilleures expériences. 
Tâchez de rester sur des solutions simples et facilement reproductibles, nous pourrons ainsi facilement lister, multiplier et diffuser les meilleures solutions .