vendredi 21 octobre 2011

Frelon asiatique : avenir compromis pour les abeilles en villle !

Quelles observations en automne 2011 ?
La pression du frelon s’accentue dès le mois d’aout, elle reste encore forte, ces jours-ci, fin octobre.
Une bonne efficacité de piégeage n’abaisse pas significativement la pression constatée devant les ruches. En cette saison, la sélectivité des pièges est excellente (98% de frelon asiatique).  L’efficacité du piégeage dans le rucher fluctue considérablement d’un jour à l’autre. La fréquence du butinage des abeilles pénalise l’efficacité du piégeage. Si les colonies sont amorphes (dans une situation de sècheresse par exemple), les pièges sont plus efficaces. Quand l’activité du rucher repart, les frelons se concentrent sur les butineuses et les pièges deviennent inopérants.
A ce stade de mon exploration, le meilleur des appâts semble être le frelon vivant, lui-même. On peut prélever des individus vivants dans un piège (plein) avec  des pinces « à salade » ou autre, et les transférer dans le piège vide à amorcer.
Quelle prédation à l’intérieur des colonies ?
Les frelons entrent dans les ruches moribondes pour les achever. Il faut limiter les entrées des colonies faibles. Les colonies fortes se protègent par le nombre d’abeilles défensives à l’entrée.
Le frelon asiatique est il un problème ?
Oui ! Là encore, c’est la dose qui fait le poison. 1 ou même 10 frelons dans un rucher, c’est négligeable, mais 5 à 10 frelons devant chaque ruche d’un rucher ça ne l’est plus du tout ! Interrogez un statisticien sur l’impact du prélèvement d’une butineuse sur 100 quand il y a 20 rotations par jour…
Quel est l’impact du piégeage ?
Difficile à estimer. On aime à se dire que cela sert a quelque chose et c’est une grande satisfaction pour le piégeur.  L’idéal serait de disposer d’un appât plus appétant que la nourriture disponible dans l’environnement… l’idéal… !!!
Quelles perspectives ?  
La lutte, même coordonnée, sera laborieuse et couteuse. Il faut espérer une régulation naturelle, un virus, une pathologie qui viendra limiter la propagation naturelle de cette espèce invasive.
Il faut aussi espérer que le fret maritime ou les échanges internationaux ne soient pas une perpétuelle source de contamination sans aucune maitrise.
Si l’infestation continue à ce rythme, nous devrons éviter les No bee’s land, zones très hostiles pour l’abeille.  Les villes et les zones périurbaines semblent toutes désignées pour être les premières sur la liste.

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